En avril, ne te découvre pas d’un fil qu’il disait l’autre… Hop, un nouveau mürmür, Boulevard d’Herbatte à Namur avec en invité/e/s, Frédérique Bribosia (IG) et le duo Maladita (IG), à savoir Nathalie Hannecart + Aurélie Bay, qui occupe la partie droite de ce mur. Alors, non, oui, non ?
Dans la phase de déconfinement progressif que nous connaissons, nombre d’événements de type festivals, kermesses, brocantes etc ne peuvent pas être organisés, ou plus de la même manière. Assez logiquement, les panneaux « d’affichage associatif et d’expression citoyenne locale » ne sont plus utilisés depuis plusieurs semaines, cela pour plusieurs autres à venir. Avec cette nouvelle série de mürmür, nous avons décidé de les occuper et tenter d’amener un peu de poésie dans les quartiers de vie.
Devant la future-ex piscine de Salzinnes, Place André Ryckmans, Namur 09/06/2020 ⬇
Devant la future-ex piscine de Salzinnes, Place André Ryckmans, Namur Deuxième face du panneau 18/06/2020 ⬇
Devant l’ex patinoire de Jambes, Allée du Stade, Namur 23/06/2020 ⬇
Devant l’Institut de la Providence de Champion, Place de la Balle Pelote, Champion/Namur 30/08/2020 ⬇
Entre la Place des Tilleuls et l’Ecole communale fondamentale n°2, Bouge/Namur 30/08/2020, en cours ⬇
La suite, bientôt… et en attendant, un article de Catherine Dethine dans le journal L’Avenir du 27 juillet 2020 ⤵️
En ce mois de mai 2020, un mürmür qui évolue petit à petit, au fur et à mesure des semaines qui passent; de mémoire, c’est la première fois que nous nous inscrivons dans ce genre de démarche qui nous permet d’appuyer notre discours. « Mürmür au stade », c’est un autre match qui se joue.
C’est que le spot ici est parfait pour plusieurs raisons. La taille du mur comme une évidence mais aussi et surtout le fait qu’il se trouve en dehors du centre ville de Namur où nous avons l’habitude d’agir, et d’agir vite après avoir jeté notre dévolu sur un mur. Repartir vite signifie que nous n’avons pas le temps d’échanger entre nous et encore moins avec les passants, d’autant que nous agissons tard le soir ou la nuit. Or chez Aspëkt, la photo a justement une valeur de prétexte à ces échanges autour de certaines valeurs.
A l’inverse, ici nous collons en plein jour, en prenant le temps, sous les yeux curieux de pas mal d’habitants de Salzinnes – un quartier réellement « habité », qui plus est par une population diversifiée – qui emprunte ce chemin à l’arrière du stade de foot pour aller se promener, courir ou faire du vélo en famille le long de la Sambre toute proche.
En cette période de déconfinement progressif où le gouvernement ne prend manifestement pas la mesure de ce que peut apporter l’art et la culture, quel magnifique sentiment de liberté de pouvoir jouir pleinement de nos droits culturels et d’engager des conversations improvisées avec les passants qui pour la plupart ne sont pas des habitués des musées, des centres culturels et des galeries.
Une manière en outre de leur montrer que la photographie dans l’espace public n’est pas qu’une affaire de panneaux publicitaires investis par des marques qui tentent de nous faire acheter des choses que nous ne pouvons pas nous permettre ou qui nous montrent des corps dessinés, galbés en tentant là de nous faire croire que c’est la norme pour mieux nous vendre un maillot de bain ou un parfum. Non, la photo et l’image au sens large peut véhiculer un tout autre message ou simplement ramener un peu de poésie dans l’espace public…
Cet album photo vous montre l’évolution de ce mürmür « au stade » où un autre match se joue…
Il va de soit que nous prenons toutes les précautions d’usage pour ne pas participer à la propagation de cette saloperie de COVID. Nos sorties « collages » se font à des moments de la soirée et de la nuit où il n’y a pas un chat en rue. Aussi, nous nous déplaçons en très très petits groupes, voire en solo. Et les 3 ou 4 personnes croisées ⎯ dans un respect de la distance physique qui s’impose ⎯ semblaient vraiment recevoir notre action comme un cadeau qui fait du bien en ces moments compliqués. Pensée notamment à un tout jeune squatteur rentré « chez lui » le ventre vide parce que le Resto du Cœur était fermé toute la journée. Au niveau distanciation sociale, son seul statut a comme effet que tout le monde le tient à distance… toute l’année. Alors, ok, notre « bien » n’est pas de première nécessité et on ne va pas sauver le monde avec notre art et notre démarche, mais promis, on fait hyper gaffe à ne pas l’abîmer plus qu’il ne l’est déjà (pour un tas de raisons…)
Novembre 2018. Merci à Marc Antoine qui lui aussi nous suit pas mal à la trace dans Namur. Ce mürmür dans la Rue de l’Ouvrage a presque 2 ans, il date du 11 01 2017. Il est temps pour nous d’aller le rafraîchir. Nous nous en occuperons bientôt…